Hello,
Voilà pour quoi
Chappie vaut le coup :
Revenons d'abord à un film antérieur de ce réalisateur inspiré :
District 9 :
D9.jpg (52.97 Kio) Vu 16176 fois
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Bande annonce
Au pays de l'Apartheid, alors que celle-ci fait partie du passé, une nouvelle population est parquée, stigmatisée et méprisée : elle ne fait pas peur mais inspire un dégoût socialement partagé, accepté, et seuls les plus marginaux trafiquent avec elles. Affublée d'un surnom péjoratif et grotesque, "les crevettes", cette population alien (car il s'agit de vrais aliens, mais la métaphore est puissante) gêne : la ville impose donc généreusement de la déplacer dans un camp plus éloigné.
Mais sous cette couverture de mépris social (dit aussi tolérance) cette population cache une vie aspirant à la liberté, à la normalité : de cette confrontation va naître un mélange inattendu, incontournable autant que dramatique.
Par ce film monté comme un documentaire, on en arrive à oublier ce vaisseau qui plane au-dessus de la ville, il en vient à faire partie intégrante et normale du décor , tout en continuant de diffuser implicitement une impression d'étrangeté vaguement menaçante.
Donc
Chappie :
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Voilà, vous avez vu
District 9, vous êtes rassuré(e)s par les qualités scénaristiques du réalisateur (Neill Blomkamp), attentif(ve)s et aux aguets de ses prochains métaphorismes. Et là, vous vous retrouvez de nouveau plongé à Johannesburg : les décors ne sont pas léchés, les acteurs ne sont pas des mannequins bodybuildés hollywoodiens (la cruauté se passe de muscle et de fard). Cette fois, c'est de robot qu'il s'agit : la question (de l'intérêt du film) serait vite réglée si la réconfortante limite entre l'humain et le robot n'était pas à ce point bousculée. Et si l'ultime voyage de l'humanité pour s'en sortir ne se trouvait pas aux confins de l'espace, mais beaucoup plus proche d'elle ? (j'extrapole
)
(un bonus pour celles et ceux qui vont jusqu'au bout : la musique du générique de fin (si on aime le rap) (par contre je ne mets pas la vidéo de cette chanson, c'est bizarre. Je trouve qu'elle rend mieux après le film et sans image).
P.S. : Du même réalisateur :
Elysium : de l'anticipation plus classique.