Tout a commencé après les attentats de Charlie Hebdo : les Anonymous avaient promis de venger les victimes notamment en dévoilant et piratant les comptes d’un maximum de djihadistes. Cela a été fait rapidement, mais désormais, c’est l’heure de la riposte de la part des djihadistes.
Déjà plus de 1 000 sites web français touchés
Anonymous avait lancé l’opération baptisée #OpCharlieHebdo, contre les islamistes radicaux. Le gouvernement étant d’ailleurs contre cette initiative d’Anonymous, au risque de ralentir et compliquer leur tâche en détruisant des traces de potentiels terroristes. Toutefois, il fallait s’y attendre, la riposte est bien là et ne s’est pas fait attendre. Les hackers au départ visés ont déjà piraté plus de 1 000 sites web français depuis l’attaque de Charlie Hebdo : cela concerne principalement les sites des municipalités, églises, hôpitaux, institutions… Ce sont majoritairement des petits sites, comme l’explique François Paget à l’AFP, expert chez McAfee : « Plus d’un millier de sites ont été touchés au total, plus ou moins fortement. Ces sites sont majoritairement de petite taille. » Même si certaines sources ont tendance à dire que 19 000 sites ont été touchés… Difficile de vérifier pour l’instant, cela se confirmera sûrement assez rapidement, dans les prochains jours.
Des attaques souvent sans gravité
Les attaques contre les sites français sont principalement des attaques de type « defacement », c’est-à-dire que la page d’accueil du site piraté est modifiée par le pirate pour afficher un message « personnalisé » : ce sont la plupart du temps des messages à caractère idéologique. Par exemple « Il n’y a de Dieu qu’Allah », « Death to Charlie » (Mort à Charlie)… Tout cela s’apparente à du cybervandalisme. Les webmasters ne mettent généralement que quelques minutes pour remettre leur site en état ; une intervention de l’hébergeur est parfois nécessaire.
Mais alors, comment est-il possible que ces sites soient attaqués ? Tout simplement parce que les systèmes ne sont pas à jour ou que les mots de passe sont trop simples. Ce sont les principales raisons. Les failles présentes sont exploitées par les hackers. Actuellement, les autorités craignent que les attaques ne s’intensifient rapidement. Mais, rassurons-nous, nous sommes encore loin d’une potentielle cyberguerre.
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